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conventionnels mais moraux, autrement puissants que la parenté.

D’autre part, il semble certain que si l’homme peut arriver à aimer comme siens les enfants qu’il n’a pas créés, la femme aura toujours une préférence pour ceux formés de sa chair et de son sang. Réciproquement, ceux-ci témoigneront à leur mère plus d’affection qu’aux autres femmes.

L’amour de la progéniture, — les phrénologistes l’ont constaté, — est plus développé chez les femelles de tous les animaux l’animal humain compris ; c’est une conséquence de leur structure interne et externe. La présence d’organes absents chez l’homme, adaptés à des fonctions spéciales : la matrice qui abrite le germe, les seins qui nourrissent, détermine évidemment sur la matière cérébrale des impressions et, partant, des sentiments et des idées distinctes. En général, l’amour du père est plus intellectuel, celui de la mère plus sensitif.

Le nouvel ordre social, en supprimant les causes de conflits, développera les sen-