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affinités naturelles, des aspirations communes.

Nul doute qu’avant d’arriver à l’internationalisme complet, il y aura une étape qui sera le racisme ; mais il y a lieu d’espérer que la halte ne sera pas trop longue, que l’étape sera brûlée. Le communisme qui, au début de son fonctionnement, apparaît devoir être fatalement réglementé, surtout au point de vue des échanges internationaux, entraînera la constitution de fédérations racistes (latine, slave, germaine, etc.). L’anarchie qu’on peut entrevoir au bout de deux ou trois générations, lorsque, par suite du développement de la production toute réglementation sera devenue superflue, amènera la fin du racisme et l’avénement d’une humanité sans frontières.

Ce que les anarchistes attaquent impitoyablement dans le patriotisme, c’est donc non un lien, plus ou moins réel de solidarité, entre hommes de la même région, mais, au contraire, le particularisme féroce qui empêche d’étendre ce lien aux hommes des