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en concessions, d’ajournements en ajournements, les socialistes parlementaires laisseraient toutes choses en l’état. Seuls les anarchistes, qui ont pris pour eux la devise de Blanqui : Ni Dieu, ni maître, résoudront le problème, non en séparant, mais en supprimant l’Église et l’État.


La pensée a tué la foi, toutes les religions sont irrévocablement condamnées[1].


Le christianisme se meurt ; né dans l’Orient, il n’a jamais pu y prendre racine ; l’islamisme lui fait échec en Afrique ; en Europe et en Amérique, il perd du terrain de jour en jour. Il ne lui reste à recruter que les peuplades primitives de l’Océanie, condamnées à la disparition dans un bref délai.

  1. N’a-t-on pas naguère assisté à ce fait d’un haut comique, le sultan, chef de l’islamisme, priant le pape, chef du catholicisme de se réconcilier avec le prince de Bulgarie, coupable de complaisances schismatiques et de lui permettre de faire ses pâques ; et le pape se rendant à requête de son concurrent !