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faute d’avoir pu se guider au milieu des formules inintelligibles ! Autres résultats de notre régime social, la falsification générale des denrées et l’empoisonnement légalisé, dans le commerce, l’alcoolisation continue des classes travailleuses obligées de surchauffer leur pauvre carcasse en s’intoxicant pour fournir la somme de travail exigée par le patron, la propagation des maladies infectieuses par l’armée et les expéditions coloniales. Qu’on y joigne les grandes guerres de la révolution du premier et du second empire, les répressions des mouvements prolétariens, qui ont tiré des veines du peuple des flots de sang, et qu’on s’étonne encore du déséquilibre général !

Il est temps, certes, sous peine de mort pour la race, que la grande commotion amène un renouveau : on étouffe faute d’air respirable.

Cet état psychique et moral, auquel les plus forts ne pouvaient complètement échapper, a influé fortement sur le mouvement social. L’esprit enthousiaste mais