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plus justifié bien qu’imputable seulement à quelques pontifes laïques, elle s’était, par peur des retours offensifs du surnaturalisme, faite plus d’une fois sectaire, dogmatisante à rebours, niant a priori ce qui se présentait enveloppé de merveilleux, au lieu de chercher à l’élucider. On se trouva tout d’un coup en plein mysticisme : la crise aura sa fin, mais elle dure encore.

Il faut bien reconnaître que les bouleversements introduits dans la vie sociale et les mœurs par un siècle d’industrialisme à outrance ont profondément perturbé la race. On a vécu à la vapeur et les moins résistants s’y sont brûlés. Dans l’atmosphère étiolante, empuantie des usines, dans le travail automatique du bureau ou du comptoir, les corps se sont déprimés, les cerveaux ossifiés ; la science, sans cesse plus complexe, n’ayant pas encore trouvé les formules claires qui assurent son assimilation, a troublé bien des esprits. Que de malheureux, d’une intelligence et d’une intuition réelles, dont la raison naufrage