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point de vue républicain national, et celle du 18 mars, mi-patriotique mi-sociale, n’ont pas abouti, justement parce qu’en face d’une population atteinte et, à la fin épuisée, par des défaites sanglantes, se dressaient à la fois les armées française et allemande prêtes, après s’être combattues, à s’unir pour le rétablissement de l’ordre. Après avoir jeté bas l’empire, les démocrates les plus fougueux, ceux qui estimaient que l’avènement d’une commune révolutionnaire, prête à employer tous moyens, pouvait seule avoir raison de l’envahisseur, se sont sentis paralysés par la foule crédule qui leur criait : « Pas de divisions devant l’ennemi ! » Et le 18 mars, malgré la victoire du début, était aussi condamné à l’avortement final parce que, les troupes de l’ordre eussent-elles été battues, la réaction française était prête à faire appel aux baïonnettes allemandes.

Ce qui s’est passé alors se reproduirait sûrement si les révolutionnaires français, inférieurs à leur tâche, attendaient une