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peuples), il est non moins évident que la guerre, arrêtant net l’industrie, le commerce, les affaires, enlevant les hommes valides à la vie civile et jetant sur le pavé leurs familles par milliers produirait dans tout le pays un ébranlement profond dont il sortirait quelque chose de nouveau.

Dans ces conditions, quel pourrait être, en France, par exemple, le rôle des révolutionnaires ?

Attendre, estiment un grand nombre, qu’une défaite ait montré au peuple l’incapacité et la trahison de ses maîtres et l’amène à prendre lui-même en mains ses destinées, profitant de la dislocation des forces militaires qui eussent pu faire obstacle à son action.

Nous ne croyons pas que cette tactique soit la bonne, et l’éventualité d’une guerre nous ayant toujours paru probable, nous demandons au lecteur la permission d’ouvrir une parenthèse pour exposer en quelques lignes notre opinion personnelle.

La révolution du 4 septembre, faite à un