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potkine les communistes français et italiens. « À chacun le produit intégral de son travail ! », affirment les collectivistes-anarchistes d’Espagne. Quelle que soit de ces deux formules la plus appropriée aux circonstances, il n’est pas douteux que l’une comme l’autre implique un complet renversement des bases économiques actuelles.

Comme conséquence de cette tendance, de ce mouvement d’idées, il s’est dégagé la conception de la grève générale.

La grève fut longtemps, est encore la plupart du temps une arme défensive et dérisoire. La concurrence que se font entre eux les meurt-de-faim, la possibilité pour les capitalistes de se recruter des esclaves à bas prix, en nombre illimité dans les régions les moins favorisées, et l’impossibilité pour des travailleurs sans ressources de faire durer la lutte des « bras croisés » jusqu’à ce que leurs riches exploiteurs capitulent, ont fini par montrer l’inanité de la vieille grève passive et limitée.