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fructueux d’arbitres qui, au sortir de l’antiquité et pendant tout le moyen-âge, leur a assuré la domination.

La naïveté populaire est grande et, au premier moment, il n’a pas manqué de bonnes gens pour considérer, comme un témoignage d’audace et de sincérité cet avatar de cléricaux en socialistes, qui n’était qu’une profonde roublardise de l’éternel Basile. Ils oubliaient ou ignoraient, ceux-là, les enseignements de l’histoire : les persécutés devenant persécuteurs, les abbés patriotes du Tiers-État se transformant, trois ans plus tard, en fougueux Vendéens, les curés de 1848, bénisseurs d’arbres de la liberté, poussant bientôt après à l’étranglement de la république romaine et chantant un Te Deum à Louis Bonaparte au lendemain du 2 décembre.

Mais d’autres ont vu plus clair, signalé le péril, et aujourd’hui les anarchistes disputent victorieusement à leurs ennemis masqués ou non l’orientation des forces ouvrières. Ils s’inspirent, d’ailleurs, dans leur