ne s’étaient pas trompés sur l’importance du mouvement syndical et son rôle dans un avenir certainement peu éloigné. Pour dominer la société, ils l’avaient autrefois prise entre deux couches : celle d’en haut, formée par le pape, vicaire de Dieu, les prélats, princes et hauts dignitaires de l’église ; celle d’en bas, formée par le bas clergé, les moines et les ordres mendiants ; une hiérarchie savamment étagée, des liens quelquefois invisibles, rattachaient ces deux couches l’une à l’autre, emprisonnant les masses dans un réseau formidable.
Aujourd’hui, pape, prélats, princes et hauts dignitaires de l’église ont perdu leur prestige sur les foules ; mais, d’autre part, le révoltant égoïsme de la bourgeoisie, qui voltairienne maintient une religion pour le peuple, et libérale règle les questions sociales à coups de fusil, a créé un état d’esprit dont les ultramontains croient pouvoir profiter. Tandis que quelques-uns adjurent les pouvoirs d’endiguer le mouvement révolutionnaire, d’autres plus audacieux ou plus