race blanche formerait tout entière une nouvelle bourgeoisie opprimant un immense prolétariat, car c’est ainsi, par la conquête, que naissent les castes et les révoltes. Et ce serait condamner l’humanité à de nouvelles luttes.
Outre la propagande, moyen moral, il existe une autre manière de parer à l’invasion de la race chinoise ou, du moins, de la retarder jusqu’au moment où cette race, émancipée, cessera d’être dangereuse, c’est de la faire dévier sur l’Afrique[1].
Ce continent, merveilleusement fertile, trois fois plus étendu que l’Europe et trois fois moins peuplé, contient des richesses prêtes à être exploitées. Une immigration chinoise, consciencieusement entreprise, favorisée non plus par d’ignobles trafiquants mais par des groupements sérieux et honnêtes, pénétrés d’une haute idée de civilisa-
- ↑ Le percement de l’isthme de Panama, rapprochant l’Extrême-Orient de l’ancien continent, rend encore plus imminente cette rencontre de peuples, grosse de conséquences économiques.