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« Mais, pourra-t-on dire, une fois la révolution accomplie, le contact d’une race façonnée à la servitude, ayant des mœurs et une civilisation aussi différentes des nôtres, cessera-t-il de constituer un danger ? Ne sera-t-on pas obligé d’en venir à des guerres d’extermination, de recommencer l’éternel duel de l’Europe et de l’Asie ? »

Le danger existera encore ; seulement plus facile à conjurer : l’Orient barbare trouverait pour lui résister l’Europe unie et unie précisément par la destruction des patries qui la divisent en une vingtaine de nations ennemies les unes des autres. En outre, la race jaune, sortie de sa longue léthargie, commence actuellement l’apprentissage de la civilisation. Ces ouvriers chinois, qui font aux ouvriers européens et américains une si rude concurrence, subissent et rapportent chez eux quelques idées de progrès. Les voyages, les relations internationales sont autrement efficaces que les conquêtes qui dépravent vainqueurs et vaincus.