l’Amérique et l’Australie, menace l’Europe ? Outre que ce palliatif est barbare, jamais les gouvernements capitalistes ne voudront perdre une belle occasion d’écraser le prolétariat, car les envahisseurs jaunes pourront servir, non seulement à peiner dans les usines, mais aussi à fusiller le peuple. Carthage, dans l’antiquité et les républiques de marchands, au moyen-âge, n’avaient-elles pas des mercenaires plus redoutables à la plèbe insoumise qu’aux ennemis du dehors ?
Les États-Unis ont essayé de la prohibition ; n’empêche que les États de l’ouest pullulent de Chinois ; nul doute, d’ailleurs, que les richissimes bourgeois qui composent le gouvernement de l’union ne prendront à un moment donné, prétexte des grèves ouvrières pour rapporter le décret.
Le remède souverain, le seul, est dans la révolution sociale. Quand les travailleurs auront exproprié leurs patrons, ils n’auront plus à craindre la concurrence des ouvriers chinois.