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De l’Océan Indien à l’Océan Atlantique, toute cette grande race aryenne initiatrice du progrès humain, halète sous le talon du prêtre. Où donc s’est réfugiée la vie ? Peut-être dans ce mystérieux continent entrevu par Platon sous le nom d’Atlantide, que les Islandais découvriront au xe siècle[1] pour l’abandonner bientôt et que Colomb mettra au jour en 1492 : l’Amérique. Moins barbares que les hommes du vieux monde, les Peaux-Rouges vivent libres par tribus, se fédèrent et n’adorent que la nature. Des races intelligentes et fortes s’établissent au Mexique, au Pérou, y créent des villes, y font fleurir la civilisation, une civilisation qui n’est pas mercantile et qui coûte peu de sang. Aztèques, Mayas, Incas, hâtez-vous de vivre votre vie libre : les jours de deuil ne sont pas loin.



  1. L’Amérique septentrionale fut découverte par Éric le Rouge en 970. Les Islandais y formèrent quelques établissements qu’ils abandonnèrent. Il paraît que cette découverte n’était pas connue de Colomb lorsqu’il partit, en 1492, à la recherche d’un nouveau monde.