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grâce à laquelle il renverse tout ce qui semblait devoir l’enrayer.

Derniers venus et, par cela même, les plus élevés dans l’échelle des êtres, les anthropoïdes[1] ont essaimé : leur progéniture couvre toute la partie centrale de l’ancien continent. Des rivages de l’Océan Indien, des plateaux de l’Iran et du Thibet, des familles se mettent en marche dans tous les sens, et, à chaque étape de l’émigration, les sédentaires se fixent, le climat, la nourriture, les habitudes les différencient, chaque variété animale devient la souche de plusieurs variétés humaines.

En s’éloignant des forêts, les quadrumanes sont devenus peu à peu des bimanes, leur torse s’est redressé, ils marchent à demi-courbés, les genoux infléchis. Les nuits sont

  1. Il est admis par la plupart des savants matérialistes, partisans des théories darwiniennes, que les hommes descendent, non pas des variétés de singes que nous connaissons actuellement, mais bien d’une souche de singes anthropoïdes (anthropos homme, éidos forme), d’où sont parties en se différenciant de plus en plus les espèces humaine et simienne.