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ments basés sur la communauté de but, la sympathie et l’étroite solidarisation des intérêts résistent au temps et aux obstacles.

C’est ce qui explique pourquoi l’union des révolutionnaires des différentes écoles, souhaitée pourtant par un grand nombre, a toujours été impossible, chacun voulant tirer de son côté dans le sens de ses idées et de ses préférences théoriques, tandis que l’union de certains petits groupes, fondée sur l’entente absolue et l’amitié, a toujours été inébranlable.

Certes, le bouleversement révolutionnaire amènera des coalitions disparates, des alliances singulières, mais ces coalitions et ces alliances se dissiperont avec les événements qui leur auront donné naissance et l’individu reprendra sa liberté pour s’associer à ceux dont le caractère et le genre de vie lui plairont davantage.

Le groupement corporatif est aujourd’hui une nécessité, mais il est à souhaiter qu’il ne soit que transitoire ; il porte en lui le germe d’une autorité dangereuse si on ne