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dit, il y a un fonctionnaire qui sommeille. Dans la peau de combien de révoltés n’y a-t-il pas un oppresseur du lendemain ? Or il s’agit non de déplacer l’oppression, mais de la détruire.

Le groupement des efforts est nécessaire pour la lutte, il est nécessaire aussi pour assurer au lendemain le fonctionnement de la machine sociale.

Mais comment doit s’effectuer ce groupement ? — Suivant les nécessités, disent les autoritaires. Suivant les affinités, répondent les anarchistes.

Il faut se garder d’être absolu et de se payer de mots.

Les nécessités ne se violentent pas, cela est de toute évidence, mais si, sous prétexte de nécessité, les éléments les plus divers viennent s’agglomérer, on n’a qu’un je ne sais quoi hybride, sujet à des déchirements perpétuels, tiraillé dans tous les sens et incapable d’efforts.

Les groupements opérés à la diable se dissolvent rapidement ; seuls, les groupe-