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Ce sont les groupements ouvriers, syndicats, corporations, qui briseront un jour la puissance de la bourgeoisie. Mais troquer un despotisme contre un autre serait une véritable duperie ; rien n’est plus oppressif que ces parvenus si humbles à leurs débuts. Remplacer l’autorité d’un parlement par celle d’un conseil syndical ne peut être l’idéal des prolétaires désireux de s’émanciper ; si ceux-ci laissent quelques délégués s’ériger en maîtres, ils sont perdus : le petit pouvoir grandira, le temps consacrera les usurpations et une hiérarchie nouvelle viendra détruire l’égalité sociale.

Dans la peau de tout Français, a-t-on


    organisateur puissant et chef du vieux parti blanquiste, se retira de la vie politique, écœuré. Le second, savant nourri, se fit ramasser d’importance par le clérical de Mun, et Guesde, l’infatigable importateur et propagandiste du marxisme en France ne parut au parlement que pour s’y faire souffler son prestige par l’ex-centre gaucher Jaurès, bel orateur sans convictions, et abdiquer la direction de son parti aux mains du radical-socialiste Millerand, chef désigné du futur cabinet socialiste (1897).