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thie actuelle des masses, redoutent que la disparition d’un gouvernement chargé de penser pour le peuple n’entraîne l’affaiblissement de l’activité humaine.

Cette activité, sans laquelle nous tomberions dans l’immobilité des vieux peuples d’Orient, se manifestera au contraire avec d’autant plus d’intensité qu’elle ne sera plus entravée par un pouvoir s’efforçant d’absorber, de concentrer toutes les forces vives de la société.

Le rôle des gouvernements n’a-t-il pas été jusqu’ici de servir non de stimulant mais de frein ?

Les individus libres jetant au vent leurs idées, se groupant par affinités, impulsant la masse, l’activité, non plus de quelques dirigeants mais de millions de citoyens, voilà la garantie que l’anarchie donnera au progrès humain[1].

  1. Dans une telle société, il est évident que la presse aura un rôle immense à jouer. Ce sera elle qui recueillant, concentrant la pensée éparse dans les foules, servira de grand moteur. Et son action, dirigée