copistes qui se croyaient des écrivains et de bavards qui se croyaient des orateurs.
Quelques historiens indignés, Tacite, Suétone ; deux poètes pamphlétaires ; puis, la pourriture du bas-empire, l’effondrement irrémédiable : personne n’ose ramasser le fouet de Juvénal. Plus rien, sauf quelques passages de Tertullien et d’Origène, qui ont encore la flamme de l’apostolat ; aussi, combien ces champions du christianisme encore naissant sont-ils supérieurs à leurs successeurs déjà gangrenés, les disputeurs bavards des conciles, les moines fanatiques et ignorants !
Au moyen-âge, il fut défendu de penser : tout art fut réduit à l’architecture religieuse.
Mais des commotions politiques commencent à faire chanceler la tyrannie féodale et voici une littérature qui se forme : chroniques, romans, poésies.
Secouant le joug du latin, Dante ose écrire dans sa langue. Les idées théologiques du proscrit républicain font sourire aujourd’hui ; mais la forme de l’œuvre