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core la défaite de la France centralisée à outrance par Napoléon Ier, bondée de fonctionnaires, d’administrateurs, de généraux, avec la victoire sur l’Europe presque entière de cette même France en 93, de cette France encore fédéralisée, défendue par des armées de sans-culottes organisées, équipées, et nourries sur place par les municipalités, les commissaires et une foule de comités locaux.

Au lendemain de la guerre franco-allemande de 1870-71, Juarez, avec son expérience de vieux guérillero, écrivait que la véritable tactique, qu’eussent dû employer les Français pour épuiser et détruire leurs adversaires était la création d’une foule de petites armées de 10 à 15 mille hommes, faciles à conduire et à ravitailler, au lieu de ces grandes armées de cent mille hommes disloquées au moindre choc et dégénérant en cohues sous le commandement de chefs traîtres ou incapables. Les luttes de toutes sortes qui marqueront la révolution sociale montreront que cette méthode est