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à répétition, cet ordre est encore trop serré, la véritable unité de combat devra se réduire à une vingtaine d’hommes et l’unité tactique à une centaine : ce sera la guerre de francs-tireurs, la plus appropriée à un peuple qui se défend chez lui. Cette transformation, rendue inévitable par les progrès de la science militaire, supprimera toute la hiérarchie des sous-Ramollots ; dans ces petits corps susceptibles de manœuvrer isolément ou de se relier entre eux pour une action commune, il n’y aura plus guère qu’un chef temporaire en contact immédiat avec la troupe, ce qui est le meilleur moyen d’entretenir l’esprit d’égalité, de confiance et d’initiative. D’un autre côté, l’organisation communiste du pays laissant ses défenseurs libres de prendre sans formalités et sans délais, partout où il y aura, pour leur nourriture et leur équipement, supprime la kyrielle des fournisseurs, intendants et autres riz-pain-sel, ces affameurs constamment maudits des soldats. Plus de ces dépôts, de ces files interminables de bagages,