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Avec son caractère artistique, la race latine est portée à s’enthousiasmer plus spécialement pour les œuvres agréables ; la race saxonne, au contraire, donne la préférence à l’utile : un tableau admiré par les Français sera négligé par les Américains pour un outil perfectionné[1]. De ces tendances différentes, se formera, lorsque le communisme aura internationalisé les peuples et fusionné les mœurs, un juste milieu, une résultante.

Les races tendent à s’équilibrer ; les qualités qui manquent aux unes sont, chez d’autres, poussées à l’excès. C’est ainsi que les peuples latins sont doués d’une vivacité de sentiment qui fait défaut aux nations saxonnes plus savantes, mais savantes avec raideur. Quel contraste entre l’An-

  1. Bien entendu, nous parlons ici au point de vue de la masse et non de quelques exceptions. Les richissimes bourgeois américains qui couvrent d’or les tableaux d’un Meissonnier, obéissent non à un sentiment artistique mais à un orgueil de parvenu. Ils font généralement preuve d’ignorance et de mauvais goût.