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journalière, est depuis longtemps et malgré les pseudo-réformes qu’on y a apportées, condamné par tous les esprits sérieux. L’instruction donnée dans les écoles professionnelles est préférable ; moins brillante mais plus solide, elle se perd moins vite que les formules latines ou les mathématiques inappliquées ; toutefois, il faut reconnaître que ce n’est encore qu’une ébauche de l’enseignement de l’avenir. L’internat, cette forme de réclusion qui tient l’élève dans l’ignorance du monde extérieur, aboli ; les études rendues aussi attrayantes que possible et continuées insensiblement dans les récréations ; l’émulation entretenue tout autrement que par la crainte de punitions ; l’histoire apprise dans la vie des peuples et non dans celle des rois ; l’étude des langues vivantes primant celle des langues mortes, ces dernières enseignées dans leurs racines et leur mécanisme, non plus à travers les documents poudreux d’auteurs momifiés dans la nuit des siècles ; les mathématiques montrées