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damne à manger de la viande au lieu de racines, et de la structure de son cerveau, déprimé sur la face, renflé aux tempes et à l’occiput.

Il est admis que le requin, armé d’une formidable mâchoire et doué d’un robuste estomac, ne peut avoir les mœurs inoffensives du marsouin.

Et cette fatalité qu’on admet pour les animaux, on la nie pour l’homme !

Il n’y a pas de milieu : ou le hasard ou la fatalité prise dans son vrai sens, c’est-à-dire l’enchaînement logique des choses.

L’univers forme un tout dont les parties réagissent les unes sur les autres, le moindre mouvement atomique a sa répercussion à l’infini.

Sur les hauts plateaux des glaciers suisses, le plus faible son ébranlant les couches d’air peut déterminer la chute d’un flocon de neige qui, entraînant sur son parcours des masses de plus en plus considérables, finit par engloutir des villages, sous une formidable avalanche. Ainsi, une simple émission des