dans ses parties occidentale et méridionale mais entamé par l’esprit révolutionnaire.
3o Deux États-mosaïques, l’Autriche-Hongrie et la Turquie, voués à une prochaine et inévitable désagrégation.
4o Enfin des petits États, tels que la Suisse, le Portugal, les pays balkaniques et scandinaves, sans influence appréciable sur le mouvement soit à cause de leur peu de développement intellectuel et économique soit pour se trouver menacés d’absorption par les États-gendarmes.
D’où partira la secousse révolutionnaire capable de déterminer le cataclysme européen ?
Très vraisemblablement d’un des trois grands États continentaux : la France, l’Allemagne ou la Russie, à même d’entraîner les autres pays ; peut-être, cependant, sera-t-elle provoquée par la décomposition d’un des États-mosaïques : l’Autriche-Hongrie plutôt que la Turquie, cette dernière étant maintenue par les rivalités des puissances.
Dans tout cataclysme révolutionnaire, les facteurs sont de deux ordres : facteurs matériels et facteurs moraux.
Facteurs matériels : la faim, la misère, le chômage.
Facteurs moraux : le travail des idées.
Les trois cents et quelques insurrections paysannes qui, en 1787 et 1788, précédèrent et précipitèrent la révolution française, appartenaient au premier ordre. La propagande philosophique des encyclopédistes appartenait au second.