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universel, il s’ensuit que, si l’esprit humain pouvait embrasser tout ce qui est, il pourrait aussi, avec une précision mathématique, en déduire tout ce qui sera. Mais le cerveau le plus puissant étant incapable d’entrevoir plus qu’un nombre très limité de faits, il est clair que l’équation rigoureusement exacte se trouvera remplacée par un calcul de probabilités : il ne peut y avoir certitude absolue, mais approximation.

En parlant de ces données, nous pouvons conclure :

La classe dominante (féodalité capitaliste), défendue par la moyenne bourgeoisie, mais destinée à avoir contre elle, outre le prolétariat, la petite bourgeoisie, refoulée de plus en plus vers ce prolétariat par le mouvement des capitaux, est destinée à passer par les mêmes phases de centralisation et d’écroulement que la monarchie et la féodalité nobiliaire.

Ce phénomène, qui s’accomplit actuellement d’une façon continue mais latente, peut se précipiter sous l’action de causes extérieures : c’est le choc venant du dehors libérer le poussin en brisant la coquille que son bec ne pouvait percer.

Certaines révolutions (en France, celles de 1789, 1830 et 1848) se sont accomplies sous l’influence de causes intérieures — locales ou nationales. D’autres, au contraire, comme celles du 4 septembre 1870 et du 18 mars 1871, se sont produites sous l’influence de cette cause extérieure : la guerre.

À notre époque où la politique pure a cessé de passionner les masses désabusées et avides avant tout de bien-être matériel, trois faits paraissent de nature à