goûts. Comme, d’autre part, ce n’est pas ce peuple abaissé, manquant de moyens et de lumières, qui peut s’élever jusqu’à ses maîtres, il en résulte que la fusion ne peut s’opérer que catastrophiquement, c’est-à-dire par suite d’une révolution sociale.
Révolution sociale, ces deux mots sonnent d’une façon terrible aux oreilles des personnes timorées,amies du statu quo ! Mais si dramatiques que puissent être son cadre et son décor, une révolution sociale serait hautement humanitaire. Même en ses périodes les plus houleuses, elle serait plus saine qu’un état de choses baptisé ordre et paix où des millions de créatures sont écrasées par le sur-travail, la misère, la faim et tous les maux qui en découlent ; d’autre part la fusion qui en résulterait préviendrait une longue période de luttes sanglantes et permettrait l’essor d’une humanité purifiée de ses vieilles tares.