À la troisième génération, ce qui était chez les parents résultat accidentel et remédiable sera devenu défectuosité héréditaire : le type microthoracique sera fixé.
Le professeur italien Alfredo Niceforo, a fait des constatations anthropométriques douloureusement éloquentes sur 2.147 enfants divisés en deux groupes ; enfants de parents riches ou aisés et enfants de prolétaires. Voici les chiffres qu’il a trouvés :
Enfants de bourgeois, |
Enfants de prolétaires. | ||||||
Taille à 14 ans | 1m,50 | 1m,46 | |||||
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40k,500 44k,900 |
37k,800 41k,700 | |||||
Puissance de respiration | 7,100 | 6,500 | |||||
Périmètre du thorax | 69,600 | 66,600 | |||||
Force musculaire | 24,800 | 23,300 |
Mesure de résistance : à partir de dix coups au dynamomètre la différence est de 12,7, l’enfant pauvre n’ayant pas de réserves.
Mêmes constatations en ce qui concerne la capacité crânienne, la sensibilité tactile ou tout autre caractère physique.
Dans son ouvrage les Classes pauvres, Alfredo Niceforo constate donc l’infériorité physique des ouvriers. À quoi tient cette infériorité ? À la mauvaise alimentation, à l’usure du travail chez l’homme et surtout chez la femme, au manque d’hygiène dans une vie partagée entre l’usine malsaine et le taudis infect, à la nature des seules distractions mises à la portée des prolétaires