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conformation de celle-ci, en relation avec le tempérament, les passions et les aptitudes, nul doute qu’ils eussent fait de la chiromancie une science positive, se rattachant naturellement à la physiologie. Mais c’est le propre de toute science, comme l’a établi Auguste Comte, de passer par des phases mystique et métaphysique avant d’arriver, épurée, à sa phase positive : c’est de l’astrologie que sort l’astronomie, de l’alchimie que sort la chimie, du magnétisme animal que sort l’hypnotisme, du spiritisme qu’est en train de sortir la psycho-dynamie ; la chiromancie, à son tour, abandonnant la devination des événements futurs, devient la chirognomonie, science exacte qui a fourni de sérieux éléments à Lombroso et aux criminalistes de la nouvelle école.

Sans parler des déformations causées par le travail manuel, il est bien certain que la main est l’indice à la fois du milieu social et du tempérament. La main large et dure du paysan ou du terrassier, avant même d’être devenue calleuse, différera sensiblement de la main aristocratique, rendue fluette par des générations d’oisiveté, de la main artistique, fine, souple et nerveuse, ou de la main charnue, parfois un peu molle, du bourgeois.

On a classé les mains en élémentaires, neutres, artistiques, psychiques, et cette énumération est sans doute bien incomplète, car rien n’est plus arbitraire qu’une classification. On distingue tout aussi bien la main martienne, saturnienne, vénusienne, jupitérienne, solaire, mercurienne, lunaire, d’après la prédominance