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Malgré le mélange des éléments ethniques et des types, on peut dire que surtout le Blanc est dolichocéphale comme le chimpanzé dont la peau est grisâtre ; le Nègre l’est également comme le gorille, son noir compatriote, tandis que le Malais, brachycéphale comme l’orang-outang, originaire des îles de la Sonde, a, ainsi que lui, l’épiderme brun-rouge. Analogies qui montrent bien la parenté de ces trois races humaines avec les trois espèces de singes anthropomorphes. La différenciation s’établit dans le nombre des circonvolutions cérébrales, sièges des facultés et des passions, nombre qui augmente prodigieusement chez l’homme. Le cerveau du singe n’est creusé que d’un nombre de sillons bien inférieur à celui que présente le cerveau humain même du type le plus arriéré.

Lorsque, à la fin du xviiie siècle, Gall formula sa théorie de la phrénologie, basée sur de longues années d’observations, il émettait ce principe absolument juste : le cerveau étant l’organe de l’intelligence, une corrélation doit exister forcément entre cette intelligence et la forme de ce cerveau, l’une et l’autre différentes chez les individus. Le crâne se moulant dans l’enfance assez exactement sur l’encéphale pour en reproduire la forme générale, il devenait possible de juger, par ce qu’on a appelé vulgairement les « bosses », de l’état moral de l’individu.

Cette théorie, présentée parfois avec trop de dogmatisme — ce qui est le défaut de la plupart des systèmes — eut l’honneur d’être combattue au nom de la religion et du spiritualisme avec le même acharnement qui s’atta-