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fin aux conditions actuelles, pénibles et malsaines, du labeur. La machine perfectionnée, que pourra mettre en mouvement le doigt d’un enfant, appuyé sur la simple touche d’un clavier, sera la fée-esclave libérant le prolétaire : la prison du travail deviendra le palais du travail.

On peut facilement prévoir que dans un pareil milieu, « paresse », « mendicité », deviendront des mots vides de sens.

Avec la mendicité, c’est un foyer de servilisme, d’hypocrisie et de lâcheté qui s’éteindra.

C’est également la classe des réfractaires qui s’efface, tout d’abord dans sa subdivision la plus dangereuse, celle des malfaiteurs.

En effet, si on consulte les statistiques de la criminalité, on reconnaît facilement que les causes des crimes et délits peuvent se répartir (les chiffres ci-dessous étant non absolus mais approximatifs) en :

Causes sociales (misère et plaies connexes), pour les 5/10 ;

Causes passionnelles, pour les 2/10 ;

Causes ataviques (dégénérescence ou maladies héréditaires), pour les 2/10 ;

Causes accidentelles pour 1/10.

Avec la transformation économique éliminant la misère, les causes sociales disparaissent entièrement.

Avec l’évolution morale résultant de cette transformation économique, les crimes passionnels, sans disparaître d’un seul coup (ce serait illusion de l’espérer) deviendront beaucoup plus rares.