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rium du degré d’adaptation sociale de l’individu[1] ».

Nous avons tenu à citer entièrement le passage, rien n’étant plus contraire à une impartiale critique que de juger d’idées émises seulement par une phrase ou par des phrases tronquées. L’aveu du Dr  Dallemagne n’en est que plus suggestif : même lorsque les lois sont, de son aveu, « contestables », c’est-à-dire mauvaises, il faut les respecter… tout en poursuivant leur « remaniement ! » Il est indispensable d’obéir à ces lois même si elles sont édictées par un Tibère ou un Plœhve !

« Le respect des lois est une condition de stabilité sociale » qui en doute ? Reste seulement à savoir si les écrasés doivent conserver la stabilité d’une société qui pèse sur eux de tout son poids et si l’immobilité est un idéal.

Et c’est l’auteur qui déclare les criminels incapables de raisonner sainement !

Lombroso, de son côté, pousse si loin l’esprit de système, qu’il voit invariablement dans les anarchistes des criminels ou des aliénés : criminels lorsqu’ils suppriment un homme qui a pu, comme le roi Humbert ou le ministre Canovas, envoyer à la mort, de par sa situation supérieure des milliers de ses semblables[2] ;

  1. Stigmates biologiques et sociologiques de la criminalité, par le Dr  Dallemagne.
  2. Et à ce compte que penser des bourgeois mêmes qui, tout en flétrissant les anarchistes régicides de leur époque, glorifient, statufient Harmodius, Aristogiton, Brutus et célèbrent en musique l’apothéose de Guillaume Tell !