Page:Malatesta - Entre paysans, 1912.djvu/40

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 32 —

les terribles maux qui affligent ses semblables et qu’on en connaît le remède, comment peut-on, si l’on a un peu de cœur, rester inactif ?

Celui qui ne connaît pas la vérité n’est pas coupable, mais il l’est grandement celui qui, la connaissant, fait comme s’il l’ignorait.

Ensuite, pour différentes raisons, persécutions, divisions, cette association s’est dissoute, mais les idées restent les mêmes, et individus ou groupes disséminés continuent à propager les mêmes principes.

Jacques. — Cela est bien ; et moi aussi, lorsque j’aurai un peu réfléchi à tout ce que tu m’as dit, je veux me mettre à propager ces grandes vérités ; si les bourgeois me traitent de bandit et de malfaiteur, je leur dirai de venir travailler et souffrir comme moi. C’est seulement après qu’ils auront le droit de parler.