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semée de plantes desséchées, parmi lesquelles se remarquait une pervenche, son bonheur déborda non-seulement sur les curieux, ses confrères, mais sur tout le public lettré. Il y eut article dans la Revue de Paris, sous forme de lettre à une comtesse, et pour les races futures, les Mémoires d’un bibliophile l’ont recueilli(3).

À de longues années de là, M. Auguste Decaïeu, pour un événement du même genre, a triomphé avec plus de réserve ; ce n’était, au vrai, qu’un traité de trigonométrie, livre moins lançant pour l’imagination qu’une Imitation de Jésus-Christ, à pervenche, mais ce traité avait son prix : non content d’y mettre sa signature, Rousseau, avec une application et une patience qui dénotent une habitude de métier et sentent leur copiste, s’était imposé de corriger, tout le long du texte, les deux cent soixante fautes signalées dans l’Errata(4).

À ces deux reliques justement célébrées, qu’on ajoute un exemplaire du Dictionnaire de musique de J.-J. Rousseau, de l’édition in-4o de Paris, 1768, sur le titre duquel se lit la signature de l’auteur, donné par lui à M. de Girardin en juin 1778, appartenant aujourd’hui à M. J. Chantepie(5), ce sera, en tout et pour tout, trois volumes de la bibliothèque de Rousseau, authenti-