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XII

C’était un bon jeune homme de province, dégrossi tant bien que mal par quelques amitiés parisiennes et venu à Paris pour écorner son patrimoine dans le monde où l’on s’amuse. Il mettait sur ses cartes : Stanislas de Tillenay, avec un élégant tortil de baron, mais s’appelait en réalité : Stanislas Moriceau. Il n’avait aucun droit à la particule et au tortil, et ce nom de « Tillenay » était celui d’une propriété terrienne que son père agrandissait chaque année dans un coin de la Champagne.

Leur fortune datait de la veille, et les commencements de M. Moriceau avaient été pénibles.