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XI

Mme de Luxille et sa fille avaient apporté à Étretat toute une cargaison de caisses pleines de toilettes mais elles n’en déballèrent pas la moitié.

Jeanne, au bout de quelques semaines, ne put supporter l’air trop vif de l’Océan.

Elle s’en allait peu à peu, minée par une maladie nerveuse, sentant elle-même les progrès de son mal, pareils aux ravages d’un poison lent et incapable cependant de faire acte de volonté, de repousser l’amie qui la tuait, qui l’idiotisait.

De maigriotte elle était devenue maigre, n’ayant plus que la peau collée sur les os. Les taches rouges de ses pommettes lui donnaient