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VII

L’hiver suivant, elles accompagnèrent leurs mères dans quelques salons, — les salons aimables où l’on s’amuse encore comme au temps passé et où les jeunes filles ont implanté la mode charmante des « bals blancs ».

C’était chez la maréchale d’Ancre, — cette spirituelle marieuse qui s’est résignée à vieillir et aime à s’entourer de figures rieuses et de robes de mousseline, comme si elle cherchait à revivre en arrière, à renouer l’écheveau brisé des souvenirs de sa jeunesse ; chez la petite baronne de Millemont, une adorable étourdie qui bavarde sans cesse comme un oiseau chante et ne se ferait pas longtemps prier pour jouer à nouveau à la poupée, et chez Mlle deHaute-