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II

D’où venaient les habitudes mauvaises, l’attachement presque passionnel qui les rivaient l’une à l’autre avec les emportements, les délices, les inquiétudes d’un amour véritable ?

Cela avait d’abord commencé par l’indifférence des parents, qui les abandonnaient à des gouvernantes idiotes plus préoccupées de soigner une perruche et de corriger des fautes d’orthographe que de dorloter un enfant. Le besoin inné de tendresses maternelles, l’affectuosité native qui stagne au fond du cerveau frêle des petites filles, qui illumine leurs grands yeux étonnés et leur fait bercer durant des journées entières une mauvaise poupée de