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III

Mlle Moïnoff s’aperçut bien vite de la tendresse presque exagérée que Luce éprouvait pour son enfant. La jeune femme semblait plus se soucier des compliments qu’on adressait au petit, des exclamations qui saluaient la joliesse de cette tête souriante et fraîche, auréolée de cheveux bouclés, que de toutes les flatteries dont on la comblait elle-même. Elle ne l’abandonnait que rarement aux soins des bonnes, le voulait à côté d’elle, inquiète et ennuyée dès qu’elle ne le sentait plus dans l’ombre de sa robe.

M. de Grenier les avait surnommés moqueusement : la poule et le poussin, estimant d’ailleurs, comme les autres, que dans aucune vo-