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II

Cette année-là, Mme de Luxille, fatiguée, malade, avait chargé sa fille de s’occuper seule des invitations et celle-ci composa une série triée sur le volet qui devait encore augmenter le détraquement accoutumé de la vie libre qu’on menait au château.

Quelques amies de couvent, qui n’auraient pas eu besoin de frère Philippe et de ses oies pour apprendre les perversions de l’amour, toutes jolies ou pires que jolies, toutes ne songeant qu’à s’amuser quand même, qu’à essayer en curieuses les choses ignorées, qu’à être de moitié dans les folies qu’on leur proposerait peut-être, toutes ayant une impatience fébrile de se marier, mais non pour être aimées dou-