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DEUX AMIES

On reconnaissait, dans cet entassement de futilités, des mains de femmes qui enjolivent un logis des moindres bouts de vieille soie qu’elles chiffonnent.

Un piano à queue, habillé de simarres chinoises, était posé au milieu de la pièce. N’est-ce pas indispensable à la campagne soit pour tuer l’ennui lent des interminables journées de pluie, soit pour improviser, le soir, une sauterie amusante qu’on prolonge après le départ des vieux parents ?

Jeanne avait ajouté à tout cela ce qui lui plaisait, des aquarelles élégamment encadrées de peluche qui représentaient ses chevaux, des brimborions sportiques fabriqués à Vienne qui encombraient les tables et les étagères.

Elle avait exigé l’agrandissement des écuries, toute une installation de boxes perfectionnés, de sellerie, de paddocks, qui avait coûté à M. de Luxille la bagatelle de cent mille francs.

On recevait beaucoup, chaque année, au château de Trèflecourt. Par séries. Cependant