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DEUX AMIES


I

Mater purissima… Mater inviolata, ora pro nobis… pro nobis… nobis…

Le chevrotement des litanies accoutumées devenait peu à peu plus vague. Ce n’étaient plus que des balbutiements de lèvres inertes qui se ferment, des syllabes hachées qui s’échappent comme à regret de tous ces petits lits pareils s’allongeant sous les rideaux de cotonnade. On eût dit d’un bourdonnement d’abeilles qui se calme et s’assoupit tandis que le crépuscule mouille le paillis de la ruche et que l’ombre enveloppe les jardins.