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I

Une inquiétude sourde de l’avenir tourmentait le faible cerveau de M. de Tillenay. Il sentait la partie perdue d’avance sans qu’il lui fût possible d’escompter les chances d’une revanche quelconque. Jeanne ne lui appartiendrait jamais, ne serait jamais sa femme que nominalement. Cette première nuit de noces où il s’était montré à la fois brutal et impuissant, — n’ayant souci ni des délicatesses, ni des fièvres sensuelles d’une jeune femme qui ne sait encore de l’amour que des fredons de romance sentimentale — l’avait achevé dans l’esprit frivole de Jeanne.

Le ton moqueur dont elle scandait ses moindres phrases, la façon de commander à