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croqué jusqu’au dernier écu l’héritage de la pauvre maman. Maintenant, il voulait quitter l’armée, aller comme un riz-pain-sel gratter du papier, faire des additions du matin au soir, s’encanailler dans un sale bureau. Et, triste à en pleurer, le père se rappelait ses rêves, ses béatitudes passées, son orgueil infini lorsque Maxime avait été reçu dans les premiers numéros à Saint-Cyr, lorsqu’il avait obtenu son deuxième galon. Il avait mis toutes ses ambitions déçues d’autrefois dans son fils. Il grandissait avec lui. Il vivait de sa vie. Il avait calculé déjà l’année où l’enfant serait nommé capitaine. Il avait rêvé d’une épopée flamboyante où Maxime gagnerait ses étoiles. Il espérait vivre long-