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les maigres écus de sa maigre pension de veuve. Alors, elle se jeta éperdûment dans l’étude des sciences occultes. Elle achetait le long des quais de gros livres de chiromancie. Elle composait des grimoires nouveaux. Sa mansarde étroite était transformée en laboratoire de chimie. Et penchée ardemment sur les alambics, oubliant de manger pour entretenir le feu de ses réchauds, elle tentait d’arracher à la matière le magique secret de Nicolas Flamel. Elle était possédée d’une idée puissante qui absorbait toutes ses forces vives : créer de l’or, le remuer à pleines pelletées comme les grains de sable qui sont sur les grèves.

Souvent, lorsque le soleil cou-