Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/82

Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’un coup d’épée, après s’être battu en duel avec un mousquetaire à la porte du café Lamblin. Il ne rouvrit pas les yeux. Elle l’aimait de toute son âme. Il était son idolâtrie sacrée. Tout s’écroulait autour d’elle. Tout disparaissait derrière ce cercueil. Elle devint folle.

On l’enferma dans une maison de santé.

Elle en sortit, la sixième année, toujours inconsolée et le cœur meurtri d’une plaie saignante. Le souvenir du passé disparu la rattachait seul à la vie. Et sa cervelle mal guérie gardait sa morbide fêlure comme une cloche qui eût été trop violemment heurtée par un sonneur brutal…

Pour toute fortune, il lui restait