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III


Andrée est retournée vingt fois au parloir. On l’a toujours éconduite. Elle n’espère plus, mais elle aime et aimera jusqu’à la mort. Elle s’affaiblit insensiblement, ne sortant pas de sa chambre, s’hypnotisant dans la contemplation silencieuse d’une photographie du R. P. Laterrade qu’il lui envoya jadis. Nuit et jour, elle lacère de coups d’aiguille son corps amaigri. Les piqûres de morphine l’enveloppent d’une somnolence morbide, lui donnent une