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articulait fortement, en encensant l’autel : « Assumpta est Virgo ! » Margarîdo entra dans l’église accompagnant Moussû Marius. Elle était très changée, plus rose qu’autrefois sous son bonnet blanc, les cheveux lissés et retenus par un peigne d’écaille. Et elle marchait indolemment avec une paresse suprême, qui la rendait encore plus femme. L’officiant s’arrêta interdit, embrouillant sa prière latine. Les chantres se penchaient par-dessus le lutrin pour mieux voir. Les vieilles marmottaient des malédictions confuses et les hommes s’écartaient du couple comme devant des lépreux. Moussû Marius haussa les épaules avec un sourire triste. Et il traversa toute la nef, les yeux fixés sur le