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Et un jour — à pointe d’aube — les sonneuses entonnèrent le cantique allègre de la Notre-Dame-d’Août. On avait orné le portail de l’église des tapisseries antiques toujours endormies dans la sacristie. De longues guirlandes tressées de myrthe et de buis festonnaient le portail. Devant toutes les maisons, les cailloux luisants disparaissaient sous les jonchées florales.

Tout le monde était en fête. On avait déjà commencé la messe solennelle des jours fériés. Le chœur flambait auréolé de cierges qui faisaient danser des étoiles d’or sur les vitraux. Les gens recueillis écoutaient les jeunes garçons qui psalmodiaient au lutrin les antiennes virginales. Et, au moment où le curé